Je venais tout juste de rencontrer Paulina, et bien qu’elle ne soit pas le genre de femme dont la sexualité est visible, elle dégagait une fémininité qui me donnait envie d’imaginer à quoi elle ressemblait pendant l’acte. Parce que j’avais trouvé cette femme vraiment spéciale, je lui avais proposé très naïvement d’attendre un peu avant d’ouvrir les hostilités sous la couette. Cela l’avait beaucoup amusé, parce qu’elle a du s’imaginer pendant un instant que j’étais différent des autres, que je n’étais pas un énorme charo. Mais derrière ce petit jeu de séduction, je voulais en réalité juste faire monter la tension sexuelle entre nous pour nous offrir une première fois qui vaille le coup d’être vécue. Je croyais sincèrement que j’allais y arriver, mais avec le recul je crois qu’elle l’a vu comme un défi tu vas voir si tu es vraiment capable de me résister si longtemps.
Bien évidemment, j’ai perdu à ce jeu. La sexualité c’est le royaume des femmes et j’ai pendant un court instant eu l’audace de penser que je pourrais me frayer un chemin dans ce monde opposé au mien.
Je n’aurais jamais assez de mots pour décrire ce que j’ai ressenti avec elle, mais ça ressemblait à ce que mon esprit malade recherchait depuis que mes pieds foulaient le sol. Cela faisait à peine quelques jours que l’on se connaissait, mais sincèrement les gars, je prenais soin d’elle, vraiment soin d’elle. Elle se sentait à l’aise, confortable, protégée, elle avait toute mon attention. Je suis tenté de vous dire que j’avais commencé à la baiser mentalement avant même qu’on se retrouve dans le même lit. L’intensité du sexe avec elle a définitivement été proportionnel à l’intensité de la présence que je lui ai offert. Toutes ces années à lire des blogs féminins qui semblaient n’avoir ni queue ni tête m’auraient-elles enfin bénéficiées ? Je me rappelle avoir lu qu’on fait l’amour à une femme avant, pendant mais aussi après. J’ai fait l’erreur de croire que c’était le pendant qui importait. Mais c’est l’avant qui donne de l’inertie à la femme, et l’après qui lui donne envie d’y revenir.
Paulina ne se maquille pas ou alors très peu, elle ne porte pas d’artifices. Sa peau douce couleur canelle et ses cheveux bouclés me rendent dingue, ses tétons foncés installés sur son corps mince et tonique qui s’agite sur moi m’empêchent de penser à quoi que ce soit. Je n’ai jamais vu une fille aussi excitée, et je n’ai jamais été aussi excité moi-même. Tous mes sens sont en éveil, je suis autant concentré sur ce que je vois, que sur chaque son que cette femme qui commence doucement à prendre son plaisir émet.
Le sexe avec elle est facile, je me sens à l’aise, je peux lui dire tout ce que je ressens et ce que je veux sans être jugé. La dynamique est incroyable, elle s’excite pour me donner du plaisir, et plus je prend mon pied, et plus elle prend le sien. Je ne sais pas combien de temps la vie va m’offrir de temps avec elle, mais une chose est sûre, notre compatibilité sexuelle va nous permettre de vivre des choses spéciales.
Je peine à me contrôler, j’ai envie d’attraper chaque centimètre carré de peau et de chevelure que je vois. Je lui dit qu’elle m’excite, elle adore ça. Alors que l’action s’intensifie, je commence à lui dire des choses en français, et je lui demande de m’en dire en espagnol. C’était un petit fantasme caché, mais quelle dinguerie de voir cette femme prendre son pied et jouir dans sa langue natale à laquelle je ne comprend rien.
Je suis tenté de vous donner des détails bien précis, mais en réalité mon instinct territorial veut que je garde certaines choses juste pour moi. Aussi, et sur une note plus philosophique, je pense aussi que le meilleur sexe est celui qu’on s’imagine, plus que celui qu’on regarde ou qu’on copie.
Ma chaude latina, merci de m’avoir appris qu’on pouvait baiser et faire l’amour en même temps